OBSERVATOIRE DE LA PROPAGATION UHF POUR LE BASSIN PARISIEN (par 14 FRS 162 - Jean-Paul)


OBSERVATOIRE DE LA PROPAGATION UHF POUR LE BASSIN PARISIEN (par 14 FRS 162 - Jean-Paul)

Cette rubrique, à l'initiative de Jean-Paul (14 FRS 162), passionné de radio et fin observateur des phénomènes naturels météorologiques, a pour but de vous apporter une information pertinente sur la propagation UHF.
De manière personnelle, il tient depuis mars 2011 un relevé des conditions de propagation sur le grand bassin parisien afin de pouvoir comparer les « saisons radio » d’une année à l’autre, de mieux comprendre les mécanismes à l’oeuvre et, pourquoi pas, d’anticiper les activations de points hauts.

La compilation et croisement des données sont issus des sites http://www.dxinfocentre.com, http://meteocentre.com/toulouse/ ainsi que de Météo France.
La vérification des conditions réelles de DX tropo dans la bande soeur (70 cm), la plus proche de la notre, est faite via la base « temps réel » de http://www.vhfdx.info/ (et peut également être complétée –pour le plaisir de l’écoute- via les balises UHF : http://www.vhfdx.info/).
Voilà pour la présentation rapide de cet observatoire de la propagation UHF pour le bassin parisien qui sera mis à jour une fois par mois.


Bilan de l'année 2017

Pour l'Ile-de-France, seul le mois d'octobre fut remarquable en 2017 avec 12 jours de conditions "anormales" (soit 39% du temps mensuel).

On note deux pics :

- du 11/10 au 16/10 avec 1 jour de niveau 5 (dite forte), le 15/10.
- du 24/10 au 26/10 avec 2 jours de niveau 4.
Pour l'année complète qui fut relativement médiocre, la concentration des ouvertures tropo porte sans surprise sur la période de juin à octobre.



Pour le sud (secteur Millau/Montpellier/Perpignan), à l'image des années précédentes, la concentration est en juillet avec 1 pic de niveau 5 le 8/07 (durant la période du 5 au 8/07) et un, isolé, le 27/07, de niveau 3.



Après 7 années d'observation, ce bulletin sera le dernier. Espérant que les éléments aient pu renseigner notre petit univers de DXeurs en UHF libre et donner envie au plus grand nombre de s'intéresser à ces phénomènes atmosphériques passionnant. 73 à tous de 14FRS162.

Bilan de l'année 2016

Pour la grande région francilienne qui bénéficie des entrées atlantiques venant de l’ouest, le tableau comparatif fait apparaître l’année passée comme la plus favorable de la période 2011-2016, avec 110 jours de conditions « anormales » de propagation troposphérique. Une très bonne cuvée donc.



De façon moins positive, ce récapitulatif pourra être mis en regard d’un autre graphique produit par AirParif sur les épisodes de pollution dans la Capitale entre 2011 et 2016…

La corrélation est malheureusement sans appel en raison de conditions météorologiques tout aussi favorables aux ondes qu’aux particules de polluants !

Donc, amis PMRistes, faites de la radio plutôt que du sport durant ces périodes !



A l’échelle de 2016, l’histogramme montre, sans surprise, qu’en Ile-de-France, ce sont les mois de juillet, août et septembre les plus propices au DX mais aussi décembre ce qui est plus exceptionnel !



Pour le sud et plus spécifiquement la zone Perpignan-Montpellier dont Millau n’est qu’une bordure, mais reflète bien les phénomènes de propagation tropo liés aux variations de températures de surface de la Méditerranée, le tableau comparatif annuel ne prend en compte que deux années (2015 et 2016) en raison de ma récente installation dans le secteur.
On perçoit nettement que, par rapport à la situation francilienne, celle-ci est moins favorable car beaucoup plus concentrée sur le seul mois de juillet (avec cependant à l’identique, un mois de décembre exceptionnel) et avec un nombre de jours inférieur.



L’histogramme présentant la répartition mensuelle pour 2016 met en exergue cette concentration avec un pic pour juillet allant jusqu’à un niveau 5 (forte).



Voilà pour cette nouvelle livraison de mon billet annuel sur la propagation UHF.

Maintenant à vous d’avoir un regard rétrospectif sur les DX que vous avez pu effectuer durant cette année et de les mettre en relation avec cette analyse sans prétention.

Durant cette mauvaise période hivernale, affutez vos antennes pour préparer les ouvertures de printemps. 73 à tous. 14 FRS 162 / Jean-Paul

Bilan de l'année 2015

Bilan de l’année 2015

L'année 2015 dans son ensemble a été une année exceptionnellement chaude… ce qui finit par devenir la norme ou presque !

Avec 1 °C au-dessus de la normale, elle se place au 3eme rang des années les plus chaudes depuis que les mesures existent, devancée par 2014 (1.2 °C) et 2011 (1.1 °C).

La pluviométrie a été déficitaire* de plus de 10 % sur la quasi-totalité de la France, plaçant 2015 parmi les 10 années les plus sèches depuis plus de 50 ans. En revanche, l'ensoleillement a été excédentaire** sur l'ensemble du pays.

Ces conditions météorologiques n’ont pas pour autant été bénéfiques à la propagation troposphérique sur le grand bassin parisien puisque 2015 reste l’année cumulant le plus faible nombre de jours favorables (79) depuis le début des observations en 2011.

Les mois d’août, septembre et octobre qui, traditionnellement sont attendus par les DXeurs, ont même été catastrophiques comme le montre le tableau comparatif ci-dessous.



Néanmoins, pour finir en douceur, les mois de novembre et décembre ont été marqués par des températures printanières qui ont favorisé quelques belles ouvertures de propagation et décalé de manière inhabituelle les possibilités de DX.

Ayant déménagé en début d’année 2015 de la région parisienne pour le sud du département de l’Aveyron, je me suis mis naturellement à observer les phénomènes de propagation troposphérique pour un large secteur compris entre Perpignan, Millau et Sète.

Chose nouvelle pour moi, les conditions « anormales » de propagation et les ouvertures en VHF et UHF sont liées à la température de surface de l’eau de la Méditerranée. Les corridors sont donc le plus fréquemment des langues remontantes depuis le sud et venant - au mieux - jusqu’à l’intérieur des terres mais avec moins de la puissance ; La jonction s’effectuant parfois avec des masses d’air venant elles de l’Atlantique par l’ouest…qui m’étaient plus connues pour le bassin parisien.


Statistiques pour Paris




Statistiques pour Millau



Je n’ai pas encore eu l’occasion de profiter de ces conditions…mais cela fait bien partie de mes résolutions de nouvelle année !

Bon DX à tous et 73’s

* moyenne de référence 1981-2010
** moyenne de référence 1991-2010

Bilan de l'année 2014

Bilan de l’année 2014

Les médias ont largement relayé l’information : La température moyenne annuelle en 2014 sur la France a dépassé de 1,2 °C la normale (jusqu’à 1,8°C sur Paris).
Ainsi, 2014 est devenue l'année la plus chaude depuis 1900.
Avec un nombre de jours de gel très inférieur à la normale (2 jours à Paris contre, normalement, 25 jours/an), l'année a été très douce sur l'ensemble des régions avec toutefois des mois de mai et juillet proches des normales et un mois d'août particulièrement frais. Quant aux précipitations et à l’ensoleillement, les deux ont été excédentaires de 10% à la normale sur le grand bassin parisien.
En somme, une année…« molle » ! Et elle le fut également pour les périodes d’ouverture de propagation troposphérique puisque, au final, on constate une baisse moyenne de 16% du nombre de jours « anormaux » par rapport à 2012 et à 2013. Les concentrations des périodes les plus favorables restent mars, juin et septembre/octobre (avec quelques beaux DX), conformément aux observations des années précédentes (cf. graphique).



Avec ce billet, s’interrompt ma chronique mensuelle car mon activité professionnelle m’amène à déménager à Millau (12). Je poursuivrai les statistiques pour le bassin parisien et, nouveauté, pour le sud-est méditerranée (Sète-Perpignan-Millau) mais je ne publierai que le bilan annuel…en janvier 2015 !

Merci à tous les lecteurs qui suivent ces billets depuis presque 3 ans et très bon DX UHF à tous. 73’s.

Décembre 2014

Avec un excédent de 0,7°C par rapport à la normale saisonnière et une moyenne mensuelle de 6,2°C, décembre 2014 a été « normal » même si les températures sont retombées en toute fin de mois.
L’ensoleillement a été faible, accusant un déficit de 19% par rapport à la normale (42h dans le mois).
Quant aux précipitations, elles ont été quasiment habituelles avec 61mm (+5% d’écart à la normale)...des conditions qui n'ont guère favoriser le DX.

Après 2013 favorable avec 12 jours (39% du temps mensuel) de propagation tropo en décembre, 2014 avec 5 jours revient au même niveau que 2011 (5 jours soit 16% TM) et 2012 (4 jours, 13% TM).

En somme, un mois de décembre fidèle au reste de l’année 2014 qu’il clôture sobrement.

73 à tous et excellente année 2015.


Novembre 2014

Tout doux fut à nouveau ce mois de novembre, clôturant ainsi le second automne le plus chaud depuis 1900 (+2 à +3°C en Ile-de-France par rapport à la moyenne saisonnière) accompagné d’un déficit de 20% des précipitations (toujours par rapport aux normales saisonnières franciliennes).

Malgré cela, novembre fut, à l’image du reste de l’année 2014, un « petit » mois pour les ouvertures de propagation troposphérique avec seulement 4 jours (soit 13% du temps mensuel) contre 11 jours en 2011 (37%), 7 jours en 2012 (23%) et 6 jours en 2012 (20%). Seuls les niveaux 1, 2 et 3 (échelle Hepburn) ont été notés.

Bon trafic UHF et 73 à tous.


Octobre 2014

Du début de mois jusqu’au 20 octobre, les conditions météorologiques ont été quasi-estivales en raison de la prédominance de flux de sud en altitude qui a généré des températures élevées.

Ainsi, octobre 2014 aura été, en France, un des mois les plus doux depuis le XXème. Les températures ont été supérieures aux normales de plus de 2°C à Paris.

La chaleur a perduré tout au long de la période à l'exception de deux légers refroidissements de courte durée (le 5 octobre et le 22 octobre en raison d’une perturbation arrivée par le nord).

Parallèlement, le soleil a été généreux et les pluies peu importantes (80% des normales saisonnières à Paris).

En conséquence, le nombre de jours ayant présenté des conditions « anormales » et favorables aux ouvertures troposphériques grâce à des inversions de température a été de 12 (11 en 2013, 6 en 2012 et 14 en 2011) soit 39% du temps mensuel (proche de 2013 et 2011).

Si les niveaux de propagation ont été majoritairement de 1 et 2 sur l’échelle Hepburn, on notera un pic de 1 jour de niveau 3 et de 2 jours de niveau 4 (27 & 28/10).

Ce total de 12 jours se réparti en 3 périodes principales (5-6/10, 20-21-23/10, 26-27-28-30-31/10).

La dernière de ces périodes a été la plus robuste et a permis de réaliser quelques DX remarquables :

27/10 vers 23h : 14FRS1433 (op. Jean) et 14FRS316 (o. Christian) <=> 14FRS1570 (op. Stéphane) de St Brieuc et op. Gilles de Cherbourg.

Montargis / St Brieuc = 414km
Châtillon-Coligny / St Brieuc =423km
Montargis / Cherbourg = 365km
Châtillon-Coligny / Cherbourg = 379 km
Normandie PMR (op. Lionel) de Villers Bocage / Montargis = 277 km
Villers Bocage / Chatillon-Coligny = 291 km
29/10 à 15h55 : 14FRS638 (dép. 14) <=> 14FRS162 (dép. 94) = 228 km
30/10 à 21h30 : Jean et DC (dép. 45) <=> 14FRS162 (dép. 94) = 120 km

73 à tous.


Septembre 2014

Malgré la douceur durant les 3 premières semaines avec des températures supérieures de 2,1°C aux normales saisonnières à Paris, un ensoleillement excédentaire de 35% (toujours par rapport à la normale sur la période 1981-2010) et des précipitations déficitaires (-87%), septembre 2014 ne restera pas dans mes annales comme un mois exceptionnel.

Néanmoins, il a confirmé deux choses : la médiocrité de 2014 en matière de propagation troposphérique et l’intérêt récurrent de ce 9ème mois de l’année pour la « robustesse » de la propagation, c’est-à-dire le nombre de jours suivis présentant des conditions anormales.

Pour le 1er aspect, on note seulement 11 jours de propagation de niveaux 1, 2 et 3 sur l’échelle Hepburn (soit 37% du temps mensuel) contre 13 jours en 2013 (mais avec des niveaux 4 et 6) soit 43% du TM, 12 jours en 2012 soit 40% du TM et 19 jours en 2011 (63% du TM !).

Pour le second aspect, deux plages concentrent 7 des 10 jours : du 10 au 13/09 et du 22 au 24/09 ce qui correspond à de fortes amplitudes de températures entre périodes diurne et nocturne.

Bon trafic et 73 à tous.


Août 2014

Médiocre est le seul qualificatif qui me vienne pour la météo de ce mois d’août sur le grand bassin parisien.

L’excédent de pluie, le fort déficit d’ensoleillement (-21% à Paris par rapport à la normale saisonnière) et la grande fraicheur (août le plus froid depuis 1963 à Paris et 9°C relevé le 21/08 au matin) ont mis à mal le moral, les activités estivales et, bien évidemment, les ouvertures troposphériques dont nous espérions profiter pour les DX en UHF.

En conséquence, je n’ai noté que 6 jours (19% du temps mensuel) de conditions « anormales » (contre 14 en 2013, 13 en 2012 et…18 en 2011 !).

Août, qui est habituellement le 2ème mois le plus favorable de l’année, aura été tout simplement catastrophique.
Peut-être septembre compensera-t-il. Allez, on y croit... 73 à tous.


Juillet 2014

Maussade, c’est ainsi que Météo France résume le mois de juillet qui vient de s’écouler.

Les températures, l’ensoleillement et la pluviométrie importante (accompagnée d’orages) n’ont pas été à la hauteur des espérances estivales des franciliens (et moins encore des amateurs radio en UHF).

En conséquence, les phénomènes de propagation troposphérique ont été relativement faibles avec seulement 10 jours de conditions favorables (mais uniquement de niveaux 1 et 2), soit 32% du temps mensuel.

Comparativement aux années précédentes, ce mois de juillet reste dans la moyenne (7 jours en 2011, 6 en 2012) si l’on écarte celui de 2013 qui fut exceptionnel (16 jours soit 61% du TM).

Il convient de rappeler que, traditionnellement, juillet n’arrive 7ème voire en 8ème position parmi les mois favorables pour la propagation tropo. Donc rien d’exceptionnel pour celui-ci. Il vous restera à affuter vos aériens pour la période de la rentrée généralement plus enthousiasmante.

73 à tous et bon trafic estival.


Juin 2014

Le mois de juin 2014 a connu des températures estivales et un ensoleillement exceptionnel.

En effet, sous l’influence d’une dépression centrée sur le Portugal, un air très chaud venu du Maghreb est remonté sur la France entre le 7 et le 11 juin.
Parallèlement, un anticyclone établit sur l’Irlande a progressivement chassé cette masse d'air chaud de la moitié nord du pays vers la partie est, avec pour conséquence en Ile-de-France, un contraste entre air chaud remontant et air plus froid d’altitude ainsi que des entrées maritimes venant de l’Atlantique. Même si, consécutivement, les précipitations ont été rares, elles se sont traduites parfois sous forme d’orages violents accompagnés de grêle (9/06) et de pluies très concentrées (38 mm entre le 7 et le 10/06 soit l’équivalent de 3 semaines de pluie).
À la faveur de ces températures élevées sur des sols secs et d’un air d’altitude plus froid, des inversions de températures favorables aux ouvertures troposphériques se sont majoritairement manifestées entre le 8 et le 21 juin avec 9 jours de conditions « anormales » sur cette période.

Au total, ce sont 11 jours favorables (37 % du temps mensuel) qui ont été enregistrés pour ce mois de juin 2014 (7 jours de niveau 1, 3 j. de niveau 2 et 1 j. de niveau 3) contre 9 jours en 2013 (30 % du Temps Mensuel), 10 jours en 2012 (33 % TM) et 9 jours en 2011 (30 % TM).
Habituellement, juin n’est qu’en 5ème ou 6ème position parmi les mois favorables de l’année pour ce phénomène et il devrait en être à nouveau ainsi en 2014 au vu de ces résultats.

Bons DX d’été en UHF et 73 à tous.


Mai 2014

Avec des températures et un ensoleillement (+7%) proches de la normale mais des précipitations excédentaires (+39%), les conditions météorologiques du mois de mai n’ont pas favorisé les ouvertures de propagation troposphérique sur le grand bassin parisien.

Traditionnellement considéré comme un mois médiocre entre les pics d’avril puis d’été, mai 2014 a confirmé sa réputation avec seulement 5 jours favorables (3 de niveau 1 et 2 de niveau 2) soit 16% du temps mensuel (contre 10% en 2013, 35% en 2012 et 32% en 2011).

Vivement l’été… alors en attendant affutez vos aériens et bon trafic.

73’s à tous.


Avril 2014

Dans la continuité de ce début d’année 2014, les températures ont été douces, voire supérieures à la normale saisonnière, en ce mois d’avril.
Les précipitations ont été peu abondantes sauf en toute fin de mois.
Enfin, l'ensoleillement a été proche des valeurs saisonnières sur la région parisienne.

En conséquence, des conditions favorables à la propagation troposphérique mais de faible niveau (1 uniquement) sont apparues durant 6 jours (soit 20% de la durée mensuelle) dont 4 jours à suivre en milieu de mois.
Cette durée est assez similaire à 2011 et à 2013 (5 jours), 2012 ayant été catastrophique avec 1 seul jour !

Avril est traditionnellement un « petit » mois, avant mai toujours incertain et variable puis juin plus robuste durant lequel nous retrouvons les joies du DX.

73’s à tous.


Mars 2014

Grâce au puissant (1030 hPa) et robuste anticyclone Johannes centré sur la France, une longue période de beau-temps ensoleillé avec des températures diurnes particulièrement douces a débuté vendredi 7 mars et s'est prolongée jusqu'au lendemain du printemps astronomique le 21 mars.

Par ailleurs, la période allant du 1er et le 10 mars restera remarquable car il n’avait jamais fait aussi doux à Paris (avec 21,6°C) depuis le début des mesures météorologiques en 1880.

Les conditions se sont nettement dégradées à partir du 23 mars sous l'effet du déplacement vers l'Europe de l'Est de l'anticyclone qui nous protégeait auparavant, et d'un vaste système dépressionnaire coincé sur l'Europe de l’ouest car entouré de hautes pressions.

Du 28 au 31 mars, deux nouveaux anticyclones nommés Linus et Mark ont stationné sur la France, ramenant un temps doux et printanier. Enfin, un air plus chaud en provenance d’Afrique du Nord est remonté sur le pays et en conséquence les températures ont fait un bond en avant.



En conséquence, entre le 6 et le 20 mars, ces conditions ont été à l’origine d’inversions de températures dans la moyenne et haute troposphère ayant perduré sur une période longue de 10 jours continus (11-20/03), qui ont favorisé une propagation troposphérique de niveaux 1 (6 jours) et 2 (7 jours). Au total, on enregistre donc pour le grand bassin parisien 13 jours de conditions « anormales » (contre 5 en 2011 et 3 en 2013 mais 18 en 2012) soit 42 % du temps mensuel.

On peut donc considérer mars 2014 comme un « bon » mois pour la propagation, des DX répétés entre les départements 45 et 94/91/77 l’ont d’ailleurs prouvé tout au long de la semaine du 8 au 12 mars. 73’s à tous.


Février 2014

1 : c’est le nombre de jour ayant présenté des conditions « anormales » favorables à la propagation troposphérique pour le mois de février 2014…une durée mensuelle inférieure aux années précédentes (avec 2 jours pour 2013 et 9 jours en 2012).

Bien que l’écart de température ait été supérieur de 2,4°C par rapport à la moyenne mensuel à Paris, l’ensoleillement y a été déficitaire (-18%) et les précipitations, elles, excédentaires (+14%).
Couplé aux tempêtes venues de l’Atlantique qui ont brassé fortement les couches d’air, cet ensemble a été très défavorable à créer des inversions de température dans la couche limite de l’atmosphère.

Traditionnellement, le mois de février est le moins intéressant de l’année pour le DX en UHF mais en 2014 il est carrément nul. Oublions donc le vite pour passer à mars qui devrait être plus réjouissant…du moins nous l’espérons. 73’s


Janvier 2014

Dans la continuité d'une fin d'année 2013 très clémente, les températures observées au mois de janvier 2014 se sont révélées particulièrement douces (+3,5°C/normales saisonnières).
Ce mois de janvier fut même l’un des plus chauds depuis 1900.
En effet, deux anticyclones installés sur l’Italie et la Suède et une dépression sur l’Irlande ont favorisé les flux d'ouest à sud-ouest perturbés apportant une douceur maritime mais aussi des pluies (toutefois moins nombreuses qu’ailleurs en Picardie et dans le Bassin Parisien).
Cette douceur exceptionnelle durant la 1ère moitié de janvier a favorisé quelques jours de conditions « anormales » donnant des ouvertures de propagation troposphérique en Ile-de-France.

Si janvier 2014 n’a compté que 4 jours de niveaux 1 et 2 (contre 6 en 2013 et 12 en 2012), trois de ces jours se concentrent fort logiquement sur la 1ère quinzaine du mois.

Traditionnel l’un des plus mauvais en nombre de jours d’ouverture, le mois de février devrait vous permettre de fignoler vos matériels en prévision du printemps. 73-51.


Bilan 2013 de la propagation troposphérique en Ile-de-France

Sur 12 mois, le nombre de jours d’ouverture pour 2013 est 104, soit 28,5 % de la totalité de l’année (ce qui est très proche de 2012 avec 109 jours et 30 %).

Le 1er semestre a été moyen (et même médiocre pour tout le 1er trimestre ainsi que le mois de mai).
L’été ayant tardé à s’installer, il a fallu attendre septembre pour bénéficier de bonnes, voire même d’excellentes conditions (à noter le pic de niveau 6 « très fort » sur l’échelle Hepburn le 27/09, chose jamais observée jusqu’alors) pour enregistrer quelques beaux DX (cf. détails dans mon post concernant le mois de septembre, voir ci-dessous).

En fin d’année, une période d’ouverture tropo inattendue, liée à une situation anticyclonique très favorable, a été enregistrée lors de la 1ère quinzaine du mois de décembre. A cette occasion, quelques liaisons intéressantes ont pu être établies.

Ces deux faits marquants se retrouvent clairement dans la lecture de l’histogramme résumant l’année :



Par ailleurs, 3 années de collecte de données pour le grand bassin parisien ont permis de mettre en évidence une intéressante saisonnalité en matière d’ouvertures troposphériques. Sans réelle surprise, les périodes favorables se concentrent en mars et mai puis plus fortement encore en août et septembre, comme le montre le graphique :



Enfin, il convient d’indiquer que si le recueil des données est établi à partir des modèles prédictifs du site dxinfocentre.com, le recoupement avec les conditions réelles de propagation se vérifie très fortement, confirmant ainsi l’intérêt de cet outil pour la chasse aux DX.

Reste donc à vous adresser tous mes vœux pour cette année nouvelle et puisse 2014 vous apporter de sympathiques QSO à longues distances comme en local.


Décembre 2013

La propagation troposphérique en bande UHF est toujours pour moi une source d’étonnement (et de réjouissance) car étroitement liée aux conditions météorologiques.
Ainsi, j’ai pêché par pessimiste en conclusion de mon précédent billet pour novembre, en annonçant qu’il n’y avait sans doute pas grand chose à espérer pour les mois à venir…alors que la première quinzaine de décembre fut surprenante !
En effet, le début de ce mois a connu une situation anticyclonique exceptionnelle par sa robustesse et son étendue qui a bloqué les pénétrations humiques venant de la mer du nord et a favorisé un ensoleillement excédentaire sur de nombreuses régions dont l’Ile-de-France.
Les hautes pressions centrées sur le Royaume-Uni (1/12), l’Europe de l’Est et les Balkans (du 2 au 10/12), la France (7 au 9/12) ont été synonyme d'absence de couverture nuageuse mais aussi, naturellement, de fortes chutes des températures pendant les nuits et d’inversions dans la couche limite favorables aux phénomènes de propagation troposphériques.
Ainsi à Paris, dans la nuit du 10 au 11/12, 13°C d’écart ont été mesurés entre 2 stations météo situées à seulement 4 km de distance et idéalement placées pour mettre en exergue le phénomène : Longchamp avec -5°C au sol et la tour Eiffel avec +8°C à 300 mètres d’altitude. Par cet exemple, on visualise mieux la différence entre la masse d'air très douce à quelques centaines de mètres d’altitude et, au-dessous, la fine couche soumise au rayonnement terrestre froid.
Comme vous pouvez l’imaginer, le phénomène s’inverse en journée…continuant parfois à piéger les ondes entre des couches à l’humidité et aux températures différentes.
Cependant, à partir du 17 décembre, l’anticyclone s’est décalé vers le sud de l’Europe et a laissé entrer les perturbations et l’air froid venant du nord des îles britanniques. En conséquence les phénomènes d’inversion de température ont disparu…jusqu’au 31/12.

En conséquence, le nombre de jours présentant des ouvertures de propagation troposphérique - fortement liées à ces conditions climatiques étonnantes - a été élevé en nombre (12), en durée (39% du temps mensuel) et en niveaux (8 jours de 1, 3j de niveau 2 et 1j de niveau 3) par rapport à décembre 2012 (seulement 4 jours de niveau 1, soit 13%) et à décembre 2011 (5 jours de niveaux 1 et 2, soit 12%).

A noter quelques DX en 446 Mhz durant ce mois :
4/12 - diurne : liaison Chatillon-Coligny (45) / Conchy-les-Pots (60).
11/12 - nocturne : liaison 45/75 et 92 (Olivier)/14 (Lionel).

N’hésitez pas à me faire connaître, via ce site, vos liaisons longues distances dans cette bande afin que je puisse les citer et illustrer d’exemples mes prochains billets.
D’ici là, je vous souhaite une excellente année 2014 !


Novembre 2013

Malgré les deux dépressions sur l’Atlantique nord ayant apporté de la pluie, les températures ont été douces durant la 1ère quinzaine du mois grâce à un courant chaud venu du sud-ouest (amenant des ouvertures de niveau 1 et 2 les 11, 13, 17 et 18/11 et même de niveau 3 le 16).
Le contraste n’en fut que plus brutal sur les 15 derniers jours !
De plus, l’ensoleillement a été déficitaire ce qui rend ce mois de novembre assez moyen pour le nombre de jours favorables aux phénomènes de propagation troposphérique UHF sur le grand bassin parisien : 7 jours au total soit 27 % du temps mensuel, ce qui est comparable à 2012 qui présentait 6 jours et 20 % du temps…mais décevant par rapport à 2011 avec 11 jours et 37 % du temps qui avait bénéficié du anticyclone sec durable.

Décembre ainsi que les premiers mois étant généralement fort peu intéressant pour le DX dans cette bande, je ne peux que vous inciter à bidouiller vos aériens pour de belles activations et tenter de nouveaux records à partir de 2014. 73-51 à tous.


Octobre 2013

Malgré une certaine douceur (excepté la très fraîche période du 10 au 14/10 et celle du 30-31), le mois d’octobre 2013 sur la grande région parisienne a été très déficitaire quant à l’ensoleillement.
De plus, un excédent important de précipitations y a été enregistré.
Ce temps perturbé et instable dû à la présence d’un courant océanique de sud-ouest qui aura souvent dominé, n’a pas été favorable aux phénomènes de propagation troposphérique.
Ainsi s’est confirmée la lente décroissance automnale de ces conditions puisqu’il s’agit du 4ème mois à la baisse en nombre de jours favorables depuis juillet, mois qui a constitué le pic annuel 2013.

En octobre, 11 jours « anormaux » soit 35% du temps mensuel (contre 6 jours et 19% du temps en 2012, et 14 jours soit 45% en 2011) ont été comptabilisés pour la région francilienne.
Ce total se répartit en 7 jours de niveau 1 et 4 jours de niveau 2, donc rien d’exceptionnel comparé à 2012 où des niveaux 4 et 5 avaient été enregistrés.
Bon trafic à tous.


Septembre 2013

Après 5 premières journées estivales et chaudes (32°C à Paris) suivies d’orages, une longue période automnale s'est installée avec des pluies soutenues, un ensoleillement très déficitaire et une fraîcheur remarquable due à la présence d’une dépression sur l’Ecosse.
Puis à partir du 23, l'été a fait un retour en force avec des températures en hausse sensible et un soleil à nouveau généreux grâce à un anticyclone centré sur l’Allemagne.
En conséquence, ces contrastes ont joué sur la propagation troposphérique intimement liée aux paramètres météorologiques de la couche basse.

Ainsi, pour le grand bassin parisien, le nombre de jours de ce mois de septembre présentant des conditions « anormales » de propagation UHF a été moyen (13 jours soit 43% du temps mensuel, contre 12 j. en 2012 et 19 j. en 2011), en revanche le niveau de propagation (sur l’échelle Hepburn) a connu un pic exceptionnel. Les niveaux 1 et 2 ont totalisé chacun 3 jours, 4 jours pour celui de 3, 2 jours pour celui de 4, et, le plus remarquable, 1 jour pour le niveau 6 (dit « très fort », le 23/09) jusque-là non observé en 3 ans de surveillance.

Naturellement, la répartition de ces jours favorables s’est faite sur les deux grandes périodes précitées, du 2 au 6 septembre puis du 20 au 28 septembre, qui toutes deux correspondent aux conditions anticycloniques. Ces deux périodes ont favorisé les phénomènes de propagation troposphérique, comme en témoignent les nombreux DX enregistrés (liste non exhaustive) :

- Le 2/09 à 7h, la station 14FRS316 (Christian, départ. 45) a pu contacter en région parisienne les FRS suivants : 547 (dép.94, 114km), 406 (dép. 91, 101km), 867 (dép.93, 124 km), 650 (188km), 339 (dép.91, 101km) et 446 (126 km).

- Le 5/09 à 19h45, on note une belle liaison transmanche de 205km entre 14FRS1422 (Bertrand, dép.62) et la station Mike446 dans le sud-est Angleterre (Eastbourne).
Toujours le 5/09, 14FRS406 (Christian, dép. 45) assure une liaison de 200km avec FRS499 (Laurent, dép.60)…et ajoute même 85km de plus grâce au déclenchement du répéteur de Conchy-les-Pots (60).

- Le 20/09 à 7h50, FRS316 (Christian, dép.45) joint FRS1422 (dép.62) soit 198km.

- Le 23/09 à 7h50, encore et toujours FRS316 fait QSO avec FRS162 (Jean-Paul, dép.94) soit 118km. Ce même matin, FRS368 (Lionel, dép.14) est entendu par FRS 162 (dép.94) et FRS547 (Pascal, dép.94) est fait QSO avec eux, soit un DX de 228km et 234km.

Octobre pourrait nous réserver les dernières belles surprises de la saison, alors affutez vos aériens et soyez vigilants. Bon trafic à tous.


Août 2013

Après ce mois de juillet chaud et très ensoleillé, août s'est montré plus modéré et proche des normales saisonnières, de l’avis des météorologistes.

Pour le grand bassin parisien, il fut même en « dents de scie ». Du moins, c’est l’image que l’on retient à la fois par le vécu des éléments météorologiques et par la visualisation des graphiques de températures, de pression et d’ensoleillement.

En conséquence, ce mois fut moins favorable en nombre de jours d’ouverture troposphérique que juillet.
14 jours « anormaux » ont tout de même été enregistrés (10 de niveau 1, 3 de niveau 2 et enfin 1 de niveau 3).
Pour mémoire, en 2012 nous en avions eu au total 13 et 18 en 2011.

Avec une 1ère partie d’année catastrophique, ce mois d’août 2013 fera figure de très bonne période.
Cependant peu de DX à l’exception de 54 km (5/08) puis 81 km (22/08) entre Abbeville et Conchy-les-Pots.

Septembre sera le mois le plus attendu de l’année pour ces habituelles ouvertures tropo d’automne, donc à vos antennes ! 73-51


Juillet 2013

L’été, le vrai, celui attendu avec impatience par tous, porteur de hautes pressions et de températures élevées voire caniculaires a marqué le mois de juillet.
En effet, les températures sur le bassin parisien ont été supérieures de 2 à 3 degrés aux normales saisonnières (ce qui place ce mois de juillet au 3ème rang des plus chauds après 1900, 2006 et 1983).
La durée d’ensoleillement a été exceptionnelle et supérieure également à la normale (145 % pour Paris).

En conséquence, le nombre de jours favorables à des conditions « anormales » de propagation UHF dans le grand bassin parisien a été particulièrement important (il s’agit même du meilleur dans un 1er semestre particulièrement terne).
En effet, 19 jours (soit 61 % du temps mensuel) ont été relevés avec respectivement 10 jours de niveau 1, 4 de niveau 2, 2 de niveau 3 et 3 de niveau 4.

A noter que ces ouvertures se situent majoritairement dans les périodes d’augmentation ou de baisse de la pression atmosphérique.

Pour mémoire, les mois de juillet 2011 et de juillet 2012 avaient été bien inférieurs (d’ailleurs parmi les plus mauvais de ces 2 années), tous deux n’ayant présenté que 7 jours notables (soit seulement 22 % du temps mensuel) de niveaux 1 et 2.

Bon trafic estival à tous.


Juin 2013

Ensoleillement déficitaire, fraîcheur et humidité persistantes, orages violents : à l’échelle du grand bassin parisien, le mois de juin 2013 a pu être qualifié à juste titre d’instable et d’hésitant.

Dans la lignée des 5 premiers mois de l’année, le 1er mois d’été n’a pas dénoté dans la morosité ambiante des DXeurs en UHF.
Les conditions anticycloniques rarement présentes n’ont pas favorisées les conditions atmosphériques « anormales » nécessaires à provoquer les ouvertures de propagation troposphériques qui, fortes naturellement, ont été en pointillés.

Sur un total de 9 jours (30% du temps mensuel, équivalent à 2011 et 2012), les niveaux 1 (8 jours) et 2 (1 jour) de propagation ont été enregistrés...ce qui, malgré tout, équivaut exactement à 2011 et est un peu moins bon que 2012 (1 jour en niveau 3).

Restons optimiste (si, si..) et considérons désormais que le meilleur est à venir ! Bon trafic à tous.


Mai 2013

Les phénomènes de propagation troposphériques dans les couches atmosphériques basses étant liés aux conditions météorologiques, notamment aux hautes pressions, ce mois de mai dominé par des dépressions bloquées sur l’Europe de l’ouest a été particulièrement défavorable aux ouvertures en UHF.

En effet, le temps maussade (températures moyennes quotidiennes inférieures aux normales saisonnières, important déficit d’ensoleillement et épisodes pluvieux marqués) s’est inscrit dans le prolongement d’un hiver gris et froid.
Consécutivement, ce mois n’a compté que 3 jours de conditions « anormales » (tous de niveau 1), soit 10% du temps mensuel contre :

- 10 jours favorables en 2011 (8 de niveau 1 et 2 de niveau 2), soit 32% du mois.
- 11 jours favorables en 2012 (9 de niveau 1 et 2 de niveau 2), soit 35% du mois.

Reste à souhaiter que l’anticyclone des Açores regagne en vigueur le plus tôt possible pour repousser les dépressions polaires et donner un peu de joie aux DXeurs en PMR446.


Avril 2013

Encore un mois de « faible » propagation dont il a fallu se contenter. La patience (de l’OM) est une vertu !
En effet, avril ne nous a apporté que 5 jours de conditions plus favorables (les 14, 16, 17, 18 et 24/04) que la normale pour la propagation troposphérique sur le bassin parisien, résultant de la conjonction de pics de température liés à l’ensoleillement, de hautes pressions et de faible humidité (au sol). Et encore, il a fallu se satisfaire de niveaux 1 et 2 seulement.

Comparativement, avril 2011 nous avait également offert 5 jours (mais allant jusqu’à un niveau 3) et avril 2012…seulement 1 jour !

Ce mois est traditionnellement l’un des plus « mauvais » de l’année avec décembre, donc laissons-le derrière nous bien vite pour aborder un vrai printemps de la radio fleurit de beaux DX.


Mars 2013

Les années se suivent et ne se ressemblent (vraiment) pas ! Mars 2013 pourrait se voir qualifier de mois le plus désastreux pour les conditions de propagation troposphériques avec seulement 3 jours d’ouverture (2 de niveau 1et 1 de niveau 2) les 2, 3 et 4/03.
Rappelons-nous que 2012 fut exceptionnelle avec un mois de mars comptant 18 jours d’ouverture allant jusqu’à un niveau 4 et fut ainsi le mois le plus favorable de l’année pour le nombre de jours cumulés.
Même 2011 comptait 5 jours favorables (bien que là aussi de niveaux 1 et 2).
Cette année, le temps très perturbé avec de nombreuses précipitations (notamment de neige) et une vague de froid, n’a pas permis les phénomènes d’inversion thermique dans les couches basses de l’atmosphère. Cependant, les trois rares journées favorables n’ont pas échappé aux opérateurs vigilants qui ont également profité qu’elles tombent en week-end, pour établir des liaisons dont le DX nocturne de 180 km entre 14FRS1128 (Stéphane) depuis le département 49 et Normandie PMR dans le département 14, le 2 mars.

Consolons-nous en pensant qu’avril 2012 n’a connu qu’un seul jour favorable et qu’en 2013 cela ne pourra être que meilleur !
Donc à vos antennes…


Février 2013

Les 18 et 19/02 ont été les deux seuls jours d’ouverture (de niveau 1) en février 2013 (7% du mois), contre 9 jours en 2012 (31% du mois).

Ils correspondaient à une zone de hautes pressions, à des températures au sol assez basses et au plus fort ensoleillement du mois (tant en durée qu’en puissance reçue), conditions favorables à une inversion radiative dans les couches basses de l’atmosphère qui ont pu créer un « conduit de surface » réfléchissant les ondes UHF entre le sol et une couche limite bénéficiant d’un indice de réfraction anormal.

Même si le début d’année est timide pour la propagation troposphérique, rappelons-nous qu’en 2012 le mois de mars fut exceptionnel et souhaitons en un équivalent…alors préparez vos antennes !


Janvier 2013

Avec seulement 6 jours d'ouverture (soit 19% du temps) dont 2 de niveau 1 et 4 de niveau 2, janvier 2013 est un "petit" mois pour la propagation troposphèrique francilienne et représente la moitié de janvier 2012 (12 jours dont 10 de niveau 1 et 2 de niveau 2).
Souhaitons que ce ne soit pas là le reflet d'une tendance générale pour le reste de l'année.


Bilan de l'année 2012

Il convient de préciser en introduction que la période d’observation pour 2011 n’a porté que sur 10 mois. 2012 sera donc la première année d’observation complète, sur 12 mois sans interruption, offrant ainsi une base comparative plus pertinente pour les années à venir.



Pour la période allant de mars à décembre 2012, on constate tout d’abord que le nombre de jours cumulés plus favorables (c.a.d de niveau égal et supérieur à 1) à la propagation que les conditions ordinaires (de niveau 0) est inférieur à 2011, avec 88 jours en 2012 contre 103 en 2011. Le déficit est notable sur la période allant d’août à décembre.
Sur 12 mois, le nombre de jours d’ouverture pour 2012 est 109, soit 30 % de la totalité de l’année.
Pour cette année 2012, on note les caractéristiques remarquables suivantes :
- Les mois de janvier et de février ont été étonnement bons (12 jours et 9 jours d’ouverture) grâce à une douceur remarquable pour le premier et un ensoleillement supérieur à la moyenne pour le second.

- Le mois de mars a été exceptionnel avec 18 jours favorables (soit 58 % du temps), bien qu’essentiellement composé de jours de niveau 1 (13 jours). Un jour de niveau 4 est toutefois remarqué (l’autre étant en septembre). Ceci peut s’expliquer par les conditions climatiques hors normes, en matière de températures et d’ensoleillement tous deux nettement supérieurs à la moyenne saisonnière. A noter le phénomène inverse pour le mois d’avril (habituellement favorable aux ouvertures tropo) qui a souffert d’un ensoleillement déficitaire, de pluies abondantes et de températures inférieures à la normale.

- Deux pics de niveau 5 observés à la mi-juillet et à la fin octobre, mois pourtant moyens. Ce phénomène n’avait pas été constaté en 2011.

- Les liaisons DX ont été nombreuses en 2012, notamment entre l’Ile-de-France et le Loiret mais aussi avec la Normandie. On notera surtout le record de France établi le 7 septembre par 14FRS406 et 14FRS316 sur 350 km entre le Mont des Avaloirs (53) et Arleuf (58) au cours d’une liaison diurne avec antenne d'origine et 500 mW qui a su préparer soigneusement l’activation et exploiter les conditions particulières de propagation puis, dans la même journée, la liaison Arleuf (58) et Swindon, sud de l’Angleterre, sur 661 km !

- Une répartition identique à 2011 en deux « vagues » décroissantes, la première allant de mai à juillet et la seconde d’août à décembre. Les quatre premiers mois de l’année répondent à une répartition plus chaotique.

- Hors pics exceptionnels et comme pour l’année 2011, le mois de mai puis ceux d’août et de septembre sont les plus favorables pour les ouvertures troposphériques (et donc aux activations) sur la grande région parisienne.
Enfin, il convient d’indiquer que si le recueil des données est établi à partir des modèles prédictifs du site dxinfocentre.com, le recoupement avec les conditions réelles de propagation se vérifie très fortement, confirmant ainsi l’intérêt de cet outil pour la chasse aux DX.

Reste donc à vous adresser tous mes vœux pour cette année nouvelle et puisse 2013 vous apporter de beaux QSO à longue distance dès le printemps.


Décembre 2012

Avec seulement 4 jours, tous de niveau 1, plus favorables pour la propagation troposphérique en UHF, le mois de décembre 2012 est un des deux plus pauvres de l’année (avec un mois d’avril catastrophique).
Même si le mois de décembre de l’année précédente n’a compté que 5 jours d’ouverture, dont 2 de niveau 2, la tendance générale sur l’année à la baisse mensuelle du nombre de jours favorables se confirme.


Novembre 2012

Le mois de novembre s’inscrit dans la continuité constatée depuis le début de la période automnale, à savoir un nombre assez faible de journées favorables à la propagation troposphérique par rapport à l’année passée (6 jours en 2012 contre 11 en 2011).
On note trois périodes :

- les 7 et 8/11 de niveau 1,
- les 14 et 15/11 de niveau 2 et 3
- les 22 et 24/11 de niveau 1 et 2.

Les deux premiers correspondent à des pressions atmosphériques élevées et des taux d’humidité de l’air importants mais variant assez brusquement, ce qui contribue à créer des couches d’air assez contrastées à basses altitudes piégeant les ondes UHF.
La belle ouverture prévue par le modèle de simulation pour le mercredi 14 novembre s'est vérifiée avec un DX QRP de 293 km entre les départements 45 et 14.
Bravo aux OM qui ont été à l'affût pour profiter des conditions favorables offertes la Nature à notre hobby radio.


Octobre 2012

Si octobre est habituellement un des meilleurs mois de l’année pour les ouvertures troposphériques, celui de 2012 fut très décevant avec seulement 19 % de jours favorables (contre 45 % en 2011), soit 6 jours contre 14 en 2011.

Les trois premières décades n’ont comporté que 3 journées avec des conditions particulières mais à un faible niveau. Il a fallu attendre la 3ème semaine pour bénéficier de bonnes conditions sur 3 jours continus (23, 24 et 25/10) avec des niveaux de propagation de 4 et 5, ce qui a permis quelques DX dans de bonnes conditions entre le Loiret et l’Ile-de-France.

Ces derniers jours de beau temps ont été accompagnés de hautes pressions et de températures supérieures à 15°C avec des changements rapides (chutes à partir du 23/10 mais ensoleillement réchauffant le sol les 23 et 25/10) ayant piégé les ondes UHF entre des couches atmosphériques basses présentant un étagement de conditions différentes.




Septembre 2012

Avec (seulement) 12 jours de propagation de niveau 1 à 4 en 2012, contre 19 jours en 2011, le pourcentage d’ouvertures (40 % contre 63 % l’an passé) pour ce mois de septembre pourrait apparaître comme un peu faible pour ce qui est censé être LE meilleur mois pour ces phénomènes troposphériques.
On remarquera également que les jours de propagation se sont concentrés sur la 1ère quinzaine du mois (9 jours contre 3 en seconde quinzaine) suivant ainsi la période « d’été indien » jusqu’au 10/09.

Si en 2011, le nombre de jours d’ouverture de niveau 1 et 2 fut plus important (10 et 7 contre 4 et 4 en 2012), ceux de niveau 3 ont été légèrement supérieurs cette année (3 en 2012 contre 2 en 2011).
Le phénomène essentiel à noter reste la propagation de niveau 4 du jeudi 6/09, sans équivalent en septembre 2011.
Bien qu’annoncée à un niveau 3 (mais sans doute plus forte que cela), la journée du 7 septembre qui a suivi, s’est révélée très favorable pour le DX en bande UHF avec des liaisons :

• Mont des Avaloirs – Arleuf (Mayenne) (diurne) : 350 km (antenne d'origine et 500 mW).
• Arleuf – Swindon (sud-ouest de l'Angleterre) (diurne) : 661 km.
• et non confirmé : Savigny/Orge – Sud Irlande (nocturne) : NC km.

Les cartes de prévision de propagation et de liaisons tropo réelles en bande 70 cm permettent de visualiser très clairement ce phénomène.



CLIQUER SUR LES IMAGES CI-DESSUS POUR LES AGRANDIR


Août 2012

Le mois d’août 2012 a été le signe d’un été enfin installé sur la région francilienne.
Il a connu un début relativement frais puis ensuite, durant une semaine (15-21/08), une importante vague de chaleur, remarquable pour son caractère tardif.
Cependant, l’épisode caniculaire a été relativement court (3 jours). Les précipitations ont été très déficitaires et l’ensoleillement a été supérieur à la moyenne.

Le nombre de jours présentant des conditions de propagation troposphérique supérieures à la normale a été de 14 (contre 18 en 2011) avec 8 jours de niveau 1 (10 en 2011), 2 de niveau 2 (6 en 2011) et 4 de niveau 3 (2 en 2011) mais présentant une instabilité importante.
A noter que les 4 jours de niveau 3 ont correspondu à la vague de chaleur et présentent des dates similaires à ceux de 2011 (18, 19, 20 et 22/08).
Cette période a permis d’ailleurs de réaliser quelques DX QRP diurnes et nocturnes intéressants notamment entre le nord de la région Ile-de-France (95) et le Loiret (148 km).


Juillet 2012

Dans la continuité du mois précédent, le mois juillet sur le bassin parisien a été marqué par :

- des épisodes pluvieux et orageux,
- un écart de température de près de 1°C par rapport à la normale,
- un ensoleillement déficitaire,
- des précipitations largement excédentaires.

En conséquence, le nombre de jours présentant des ouvertures de propagation troposphérique -fortement liées aux conditions climatiques- a été quasi-équivalent en nombre (7) et en niveaux (1 et 2) à ceux de juillet 2011 (9 en 2011 et mois très pluvieux également).

Il convient de noter l’exception du mercredi 18 juillet qui a présenté à la fois un des pics de température mensuel (26,9°C) avec les 24, 25, 26 et 27/07, une baisse de la pression atmosphérique (1026 hPa le 17/07 à 1011 hPa le 19/07) et le plus faible taux d’humidité sur le mois (28%) [Données recueillies à Neuilly-sur-Marne 93 par www.station-meteo.com].

Cette conjonction d’éléments semble avoir favorisée une très exceptionnelle ouverture de niveau 5 (qualifiée de « forte », cf. carte dxinfocenter) due à une couche d’air sec en très basse altitude piégée par un air humide et froid au-dessus arrivant de l’ouest ainsi que par une inversion de température dans les premières centaines de mètres d’altitude (cf. radiosondage). Malheureusement, les stations amateurs ne paraissent pas avoir tirées partie de ce phénomène si l’on en juge par le peu de liaisons tropo UHF réalisées ce jour-là (cf. carte cluster).







Juin 2012

Avec des précipitations nombreuses et importantes sur la région (pluviométrie supérieure à deux fois la normale saisonnière et une des plus importante depuis 1959) ainsi que des températures fraîches et un ensoleillement déficitaire (seulement 60 % de la moyenne mensuelle), le mois de juin 2012 a été décevant en bien des points.
Intimement liées au climat, la propagation troposphérique n’y a pas échappé puisque on ne compte que 9 jours présentant des conditions améliorées (6 en marginale, 3 en faible et 1 en modérée), ce qui correspond exactement au mois de juin 2011.
Seule l’ouverture très intéressante du 27 juin entrée par le quart sud-ouest de la France et venue en marge jusque sur la région parisienne a permis une amélioration des conditions sur presque 48h…mais sur des jours de semaine peu favorable à la présence d’opérateurs sur la bande PMR !


Mai 2012

Le mois de Mai fut identique à l’année précédente pour le nombre de jours d’ouverture (10) et le niveau d’intensité (8 jours de niveau 1 et 2 de niveau 2). Ces conditions pourraient résulter de températures conformes à la normale, de précipitations excédentaires sur la région et d’un ensoleillement proche des valeurs saisonnières.


Avril 2012

Les mois se suivent et ne se ressemblent pas puisque avril fut catastrophique avec seulement 1 jour d’ouverture (contre 5 en 2011) au seul niveau 1 (propagation dite « marginale »). Les températures inférieures à la normale, les pluies fréquentes et abondantes et l’ensoleillement déficitaire ont causé le désespoir des DXeurs en UHF (et des familles d’OMs en promenade !).


Mars 2012

Le mois de mars a été exceptionnel tant par le nombre de jours d’ouverture (18 au total contre seulement 5 en 2011) que par l’intensité de la propagation. Pour ce dernier critère, on notera notamment le pic apparu sur la période de 4 jours s’étendant du 13 au 16 mars avec des niveaux respectifs de 2, 3 et même 4 (jamais observé en 1 an), le 15/03, qui permis à certains opérateurs d’établir d’intéressants DX (Ile-de-France / Normandie et IdF / Bourgogne). Le phénomène pourrait trouver une explication dans le fait que le temps, pour un mois traditionnellement encore frais, a été relativement chaud avec une température moyenne supérieure à la normale, une pluviométrie inférieure à la normale de saison et une durée d’ensoleillement très supérieure à la moyenne sur la région, ce qui a créé des inversions de températures dans les couches basses de l’atmosphère qui ont piégé les ondes et créé des couloirs de propagation.


Focus :

Le 15 mars 2012 un phénomène rare de guidage troposphérique a fait la joie de quelques adeptes du DX en 446 Mhz. La propagation des ondes sur d’importantes distances a pu avoir lieu grâce à des conditions météorologiques particulières (hautes pressions, front d’air chaud) très peu fréquentes (je n’en ai pas observé de semblable en 1 année complète de relevés quotidiens au niveau de l’Ile-de-France). A savoir, une brusque variation de température située dans les couches très basses (entre 400 et 600 mètres d’altitude environ) indiquée par la ligne rouge du graphique et une importante masse d’air chaud sur plusieurs kilomètres (indiquée en jaune) qui ont joué un rôle de piège à ondes ou plus précisément de couloir.




Source:http://www.meteocentre.com





A observer la carte de prédiction, on peut également supposer la zone d’inversion de température était étendue et peu longiligne ce qui a créé une l’absence de directivité évitant l’effet de conduit étroit (mais il faudrait consulter les radiosondages d’autres stations météo éloignées mais concernées par le phénomène, pour affiner cela).


Source:http://www.dxinfocentre.com



Compte-tenu du témoignage du DX Normandie-Essonne, il est permis d’affirmer que le phénomène s’est intensifié la nuit à la faveur du refroidissement nocturne de l’air proche du sol et de la persistance de la couche d’air chaud en altitude.
Enfin, dernier constat, ce jour mémorable pour les conditions de propagation était aussi un jour de semaine et non un week-end, ce qui peut expliquer le peu de liaisons DX tropo en 432 Mhz chez nos amis RA…constat également vrai pour le PMR.



Source:http://www.vhfdx.info



Janvier et février 2012

Le travail de recueil des données de propagation localisées sur le bassin parisien n’ayant commencé qu’à partir de mars 2011, aucune comparaison n’est disponible. Néanmoins, avec 12 jours d’ouverture en janvier et 9 en février (à chaque fois à 80% de niveau 1), ces deux premiers mois de semblent pas révéler de particularité.


Année 2011
L'histogramme ci-dessous synthètise au mieux l'activité de l'année 2011.